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L’assimilation, une idée vieille en Europe

La semaine dernière le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est intervenu devant le Sénat. Il a tenu un discours qui s’est voulu musclé à l’adresse de l’islam politique et du communautarisme. Guillaume Bigot retient surtout lui, dans son analyse, les erreurs d’appréciation que le ministre fait lorsqu’il parle d’assimilation et d’islam de France.

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Lors de son intervention au Sénat, Gérald Darmanin a vanté l’assimilation à la française, rappelant que son deuxième prénom est Moussa et que son grand-père musulman s’était battu pour la France.

Au-delà de cette bouffée d’autosatisfaction, courante chez les politiciens post-modernes, le ministre a nommé l’islam politique et le communautarisme comme ennemis et l’on peut l’en féliciter !

En revanche, il a commis deux erreurs manifestes d’appréciation.

La première, en liant la panne de l’assimilation à la montée de l’islam politique et la seconde, en considérant qu’en parvenant à organiser un véritable islam de France, la République du XXIe siècle parachèverait l’assimilation des enfants de l’immigration.

Pour l’instant, comme l’a expérimenté Nicolas Sarkozy, c’est le contraire qui s’est passé. L’émergence d’un islam français a plutôt favorisé le séparatisme.

Lorsque le mentor de Darmanin était, lui aussi, ministre de l’intérieur, c’est-à-dire ministre en charge des cultes, et qu’il a voulu détacher la seconde religion du pays de l’islam consulaire, du contrôle des mosquées par les ambassades du Maghreb et de Turquie, Sarkozy a été désagréablement surpris de constater que l’islam de France avait plébiscité les frères musulmans à sa tête.

Le premier islam « bien de chez nous » était justement l’islam politique. Celui des amis de Tariq Ramadan et d’Erdogan, le nouveau sultan qui vient de transformer Sainte-Sophie en mosquée.

En 1998, le même déclarait : « les minarets sont nos baïonnettes, les coupelles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats. »

Ce plan de conquête par une stratégie d’influence, est exactement celui de l’UOIF ( Union des organisations islamiques de France ) qui contrôle le CFCM ( Conseil français du culte musulman ) et qui est donc majoritaire auprès des musulmans français croyants et militants.

Il est très important de comprendre que la plupart de nos compatriotes d’origine musulmane...

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