Municipales

L’écologie des villes va-t-elle imposer l’écologie des champs ?

Les élections municipales ont été marquées par le succès des écologistes dans de nombreuses grandes villes du pays, avec notamment les prises de Lyon et Bordeaux. Mais au fond, de quoi cette victoire est-elle le nom ?

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Lyon, Bordeaux, Grenoble, Strasbourg, Marseille, Poitiers, Besançon, Tours… Mais aussi Paris si l’on considère l’accord conclu entre les écologistes et Hidalgo avant le second tour des municipales. La France serait donc passée au vert. Mais de quoi parle t-on exactement ? Si ce n’est de villes de plus de 100 000 habitants et de scores résiduels résultant d’alliances souvent contre-nature avec 6 électeurs sur dix restés à la maison ou déjà partis en vacances pour fuir le quotidien des métropoles. Et, de facto, déserter le plus vite possible ces espaces bétonnés et goudronnés, ces polypiers urbains où les pics de pollution, la longueur des embouteillages et la promiscuité des transports en commun ont probablement motivé le vote écologiste. Celui qui emprunte tantôt aux idéaux, tantôt à la politique politicienne dans un contexte où, de surcroit, beaucoup se sont détournés des urnes car ils ne trouvaient rien de folichon en magasin. Mais aussi, car ils savent d’avance que les candidats ne garantissent plus le service après vente puisqu’ils n’ont, bien entendu, aucune obligation de résultat. Laisser entendre au lendemain de ce suffrage que la France va hisser pavillon écolo parce qu’une bordée de moussaillons verdoyants vient de faire main basse sur quelques hectares de terre bétonnée c’est induire en erreur 67 millions de français. C’est créer un évènement à partir d’un phénomène « épiphénoménique », prêter à l’ondée la force de la déferlante et donner beaucoup trop d’importance à ceux qui se servent du chant des petits oiseaux pour accéder au pouvoir. Ce pouvoir centralisateur qui décide du sort de nos campagnes alors qu’à l’inverse les ruraux ne s’occupent jamais du modus vivendi des urbains. Tout simplement car ils ont appris à ne pas s’occuper des affaires des autres. Une histoire d’éducation en quelque sorte...

Les fantaisies d’une poignée de bobos …

Ces ruraux...