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L’ENA « supprimée » : véritable révolution ou coup de com’ ?

La Rédaction

10/04/2021

ARTICLE. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 8 avril la suppression prochaine de l’École nationale d’administration (ENA) dans le cadre de sa réforme de la haute fonction publique. Symbole de la pensée unique et de la reproduction sociale, elle sera remplacée par l'Institut du service public (ISP), un centre de formatage à grande échelle…

L’ENA « supprimée » : véritable révolution ou coup de com’ ?

ARTICLE. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 8 avril la suppression prochaine de l’École normale d’administration (ENA) dans le cadre de sa réforme de la haute fonction publique. Symbole de la pensée unique et de la reproduction sociale, elle sera remplacée par l'Institut du service public (ISP), un centre de formatage à grande échelle…

Emmanuel Macron avait laissé courir cette idée depuis le 25 avril 2019, à l’occasion d’une conférence de presse. Depuis, cet effet d’annonce avait fait couler beaucoup d’encre sans être suivi par des actes concrets, au point qu’on s’était convaincu que cette mesure allait finir dans les oubliettes de l’Élysée. Mais voilà, cette fois c’est officiel, l’ENA va être supprimée… Ou, plutôt, remplacée.

C’est ce qu’a annoncé le président de la République hier devant des centaines de hauts-fonctionnaires en visioconférence. Dans cette réunion au nom évocateur – la « Convention managériale de l'État » –avait pour but de poser les bases de la nouvelle école de l’élite française, à la sauce « monde d’après ». Une « véritable révolution » selon le chef de l’État. Rien que ça.

Le remplacement de l’ENA par l’Institut du service public (ISP) à partir de 2022 va modifier la formation initiale et continue des élèves hauts-fonctionnaires, changer les conditions d’accès à l’école pour l’ouvrir à des « profils plus variés », et transformer l’organisation du cursus et ses débouchés.

Concrètement, Emmanuel Macron veut ouvrir l’école à des « filles et fils d'ouvriers, d'employés, d'agriculteurs, jeunes femmes et jeunes hommes issus des quartiers ou territoires ruraux (…) Il y a aujourd'hui un plus grand déterminisme social qu'il n'y avait il y a plusieurs décennies. » En effet, alors que les étudiants issus de milieux privilégiés représentaient 45 % des effectifs dans les années 1950 et 60, ils atteignaient 70...

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