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Malgré le rejet du CETA par le Sénat, la Macronie envisage… que rien ne change

ARTICLE. La Macronie a du mal à encaisser le camouflet infligé par le Sénat la semaine dernière, quand celui-ci a massivement rejeté le CETA. Mais le camp présidentiel pourrait ne pas tenir compte de ce vote, comme l’a supposé Valerie Hayer, tête de liste de la majorité pour les européennes, ce matin sur France Info.

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« Il pourrait ». Deux petits mots assassins, dispensés au détour de la matinale de France Info de ce lundi 25 mars par Valérie Hayer, la candidate et tête de liste macroniste pour les futures élections européennes. La chef du camp centriste au Parlement européen répondait à la remarque suivante : « quel que soit le vote de l’Assemblée nationale, le CETA pourrait donc finalement continuer de s’appliquer ». Décidément, la macronie a bien du mal avec la démocratie représentative, que ce soit à l'échelle nationale — utilisation abusive du 49.3 — ou supranationale, au sein des instances européennes.

Après avoir affirmé que « cet accord est bon pour nos agriculteurs » et que « depuis qu’il a été mis en place, on a triplé les excédents commerciaux pour nos filières agricoles et agroalimentaires françaises », celle qui peine à rattraper le Rassemblement National et Jordan Bardella dans les sondages — 21 % contre 30 % d’intention de vote d’après une enquête Ifop-Fiducial pour LCI ce dimanche 24 mars — s’interroge : pourquoi le Sénat s’est-il préoccupé du CETA en ce mois de mars 2024 ? Par opportunisme, assurément ? Telle est en tout cas l’opinion de la nouvelle protégée d’Emmanuel Macron. « Ça arrive (…) dans un contexte d’élections européennes. C’est de la démagogie pure », a-t-elle affirmé. Et de s'indigner : « Le Sénat aurait pu se saisir plus tôt de cette situation. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? ». La réponse est pourtant assez simple : le Sénat ne l’a pas fait parce que le gouvernement ne cessait de lui assurer le jour du vote du vote approchait.


De la démocratie en Macronie


Après avoir été adopté en juillet 2019 par l’Assemblée nationale, le gouvernement aurait dû enchaîner par la présentation d’un « projet de loi gouvernemental » au Sénat. Il ne l’a jamais fait....

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