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Marché public : le Quai d’Orsay soupçonné de favoritisme

ARTICLE. Une enquête du Monde met en avant des soupçons de favoritisme sur un marché public formalisé en 2018 par le quai d’Orsay. Décidément, la macronie a bien du mal avec les cabinets de conseils.

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L’affaire McKinsey a mis en avant le trouble jeu entretenu par la Macronie et son recours élevé aux cabinets de conseils. Bien qu’Emmanuel Macron -  bien relayé par la collaboration active d’une grande partie de la sphère médiatique — ait réussi à étouffer l’affaire au profit de la désormais traditionnelle diabolisation de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le réel le rattrape. Ici, c’est le journal Le Monde qui, dans un article datant du 6 juin, dévoile ce qui ressemble fort à une anomalie : le ministère des Affaires étrangères aurait délibérément favorisé un cabinet de conseil en 2018.

En l’occurrence, il s’agit de The Progressive Company, société appartenant à Pierre-Jérôme Hénin, qui a remporté un marché ouvert par le secrétariat général aux consultations citoyennes européennes (SGCCE). L’ancien journaliste possède un carnet de contacts bien rempli, fruit d’une collaboration de plusieurs années comme conseiller presse de Michel Barnier, quand il était ministre délégué aux Affaires européennes puis aux affaires étrangères. Le communicant a été également dirigeant de Publicis et porte-parole adjoint de l’Élysée en 2007, sous la direction de Nicolas Sarkozy. Un CV d’homme influent.

« Il est d’ores et déjà prévu d’attribuer [le marché] à Progressive Company »

Est-ce là la raison de cette polémique soulevée par le Monde ? Le quotidien a dévoilé un courriel d’une des employées de la direction de la communication et de la presse sur Quai d’Orsay à ses supérieurs, où elle stipule qu’« il est d’ores et déjà prévu d’attribuer [le marché] à Progressive Company, l’une des sociétés de M. Pierre-Jérôme Hénin ». Or ce courrier a été écrit pendant l’appel d’offres lancé par le SGCCE, douze jours avant la date limite de dépôt des offres. Plus tard, un autre courriel dévoile que cette même personne s’inquiète des « risques contentieux »...

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