En plus de dix ans, Jean-Luc Mélenchon est devenu un antinucléaire notoire. Si en 2012, le programme du Front de Gauche laissait planer une ambiguïté sur le sujet du nucléaire civil, ouvrant la question à un débat sur une éventuelle sortie, tel n’est désormais plus le cas. En cas d’élection de la France Insoumise à la tête de l’État, le nucléaire français serait démantelé. Ce mercredi 12 mars, le chef spirituel de la gauche a rappelé son opinion tranchée sur ce sujet dans une note de blog, invoquant le risque d’un conflit militaire.

Prétextant un billet adressé aux écologistes — dont il a siphonné l’électorat aux présidentielles de 2022 — il rappelle que la « guerre sur notre sol serait d’abord un désastre écologique irréversible  » provoqué par la « vulnérabilité du pays du fait de l’intensité de ses équipements en nucléaire civil  ». En l’occurrence, ses 57 réacteurs qui « étant directement reliés au système européen de fourniture d’électricité » constituent « des objectifs de guerre supplémentaires pour l’ennemi ». Tout comme toute autre installation, générant de l’électricité, pourrait-on répondre.

Jean-Luc Mélenchon se livre ensuite à une attaque contre les sites de stockage de nos déchets radioactifs. « À côté de ces centrales, il y a aussi 56 piscines de refroidissement de combustibles usés. Elles ne sont pas bunkerisées », regrette-t-il. « Le record du monde de matières radioactives sur un même lieu est en France ! C’est à La Hague », s’étrangle-t-il alors avant d’évoquer les « 4 % de déchets ultimes » les plus radioactifs, « vitrifiés et pour l’instant stockés sur place. » Et de souligner : « Ce sont ceux-là que le gouvernement veut enfouir à Bure  ».

Un projet d’enfouissement qui devrait donc trouver grâce à ses yeux, mais qui trouve tout de même l’opposition de...