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Muscler le bras gauche du positionnement d’Éric Zemmour ?

OPINION. Bien qu’elle ne soit pas officielle, l’idée d’une candidature de l’éditorialiste à la prochaine élection présidentielle se fait de plus en plus certaine. Pour notre lecteur, s’il veut espérer l’emporter, il doit garder la porte ouverte à gauche, notamment sur les questions économiques.

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Que Loïk Le Floch-Prigent, réputé mentor en chef du candidat putatif, ne soit pas vraiment un économiste de droite ne semble pas suffire à rassurer Michel Onfray. Seul, pourrait probablement y parvenir le fait qu’un ou plusieurs économistes notoirement estampillés de gauche marquent à la culotte l’ex-patron de la SNCF et les autres conseillers de Zemmour. Le philosophe verrait sans doute d’un très bon œil qu’une telle task force compte par exemple dans ses rangs l’assidu contributeur à la revue Front Populaire venant de mettre la société en demeure de choisir entre la planète et la finance.

La finance, voilà l’ennemi de la planète, prévient ce dernier ! Non pas en tant que telle, mais en tant que pernicieux instrument du dévoiement de l’usage du capital en l’obscène financiarisation de l’économie promettant, selon lui, la dévastation de l’environnement. Peut-être. Mais, avant de songer à éradiquer une aussi redoutable dépravation du capital, la France a l’impérieux devoir de commencer par en mobiliser massivement chez elle, pour affranchir son économie du protectorat des portefeuilles étrangers se partageant la valorisation du CAC 40 à hauteur de quelque 45 à 50 % ! Qu’on le veuille ou non, aucune production-consommation collective de richesses n’a d’autre source qu’une mise en jeu capitalistique privée, directement ou par procuration institutionnelle. Et faire croire que le capital dont dispose l’État a une origine non privée serait une imposture. En tout cas, peu importe la coloration entre le public et le privé qu’il plaît aux Français de donner au capital ci-dessus requis, seule importe la lucidité de reconnaître qu’il gît en grande partie dans les monceaux de liquidités en livrets A et autres assurances vie accaparant le carburant de l’économie nationale.

Ainsi donc, les directeurs d’entreprises se verraient-ils confisquer des pans entiers de leurs prérogatives par les actionnaires, interchangeabilité et internationalisation...

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