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Que penser du « plan d’Éric Zemmour pour relancer l’économie française » ?

CONTRIBUTION / OPINION. À moins d’un an des élections européennes, Éric Zemmour a dévoilé les grandes lignes de son programme économique. En dépit de constats lucides, le chef du parti Reconquête reste peu convaincant sur les enjeux de souveraineté, estime notre lecteur.

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À 10 mois des élections européennes, une échéance absolument décisive pour l’avenir de la France, le magazine Entreprendre a publié un entretien d’Éric Zemmour le 12 août dernier, intitulé : « Le plan d’Eric Zemmour pour relancer l’économie française ». Le patron de Reconquête ! y affirme avoir bien compris que la « réindustrialisation constitue la mère de toutes les batailles en matière économique, stratégique et sociale ». Car le « déclassement industriel [...] est la cause directe de l’effondrement de notre balance commerciale, déficitaire depuis plus de vingt ans ! » Ce constat est, certes, exact, mais on aurait attendu qu’il soit complété par d’autres : le chômage, les déficits, la fausse dette, la pression fiscale et, au final, l’appauvrissement général de notre peuple.

Pour Éric Zemmour, une politique de réindustrialisation passerait par la mise en œuvre de trois axes directeurs : abaisser les impôts de production pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et faire grossir leurs carnets de commandes ; assouplir les dogmes concurrentiels bruxellois, qui s’opposent à la constitution de champions nationaux en Europe tout en laissant notre marché ouvert aux géants extra-européens ; inciter fortement les consommateurs et la commande publique à favoriser les fournisseurs nationaux. Ces recettes libérales — dont beaucoup, de surcroît, dépendront non pas de Bruxelles en 2024, mais de Paris en 2027 — seront très insuffisantes. Dans quel état sera la France dans 4 ans ?

Éric Zemmour explique que « c’est par l’industrie que l’on pourra rééquilibrer nos comptes commerciaux ».  Ce n’est pas inexact, mais incomplet, car comme souvent, la production agroalimentaire — l’un de nos plus grands points forts — est oubliée, alors que des importations inutiles (viandes) ou dangereuses pour la santé des consommateurs, car de moins en moins sanitairement contrôlées (légumes et fruits), pénalisent nos producteurs.

Éric Zemmour propose « de créer un grand (sic) ministère de l’Industrie regroupant Industrie,...

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