Pierre Liscia : “Pas d'argent public pour les ennemis de la République”

ENTRETIEN. Mercredi, le Conseil de Paris a voté une subvention de 20 500 euros à destination de la FASTI, une association d’aide aux étrangers. La FASTI qui défend par ailleurs l’idée d’une "France néocoloniale" qui mènerait une politique de "racisme d’État". C’est à ce titre qu’elle avait rejeté l’appel à « l’unité nationale » lors des attentats de Charlie Hebdo

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Pierre Liscia est un ancien conseiller LR du 18ème arrondissement parisien. Il intervient en tant que chroniqueur ponctuel à la télévision ou la radio pour évoquer les problèmes de sécurité ou de communautarisme qui secouent les quartiers du nord-est parisiens.

Vous alertez sur les propos de ces associations mais leurs défenseurs vous brandissent alors la liberté d’expression. N’est-ce pas un argument recevable ?

La FASTI est libre d’imputer la responsabilité des attentats de 2015 contre Charlie Hebdo et au Bataclan non pas à ceux qui ont perpétré ces abominations mais à la « politique néocoloniale discriminante, xénophobe et raciste de la France dans les quartiers populaires », et moi je suis libre de considérer qu’une telle argumentation, qui reprend exactement celle des terroristes islamistes pour justifier les attentats est abjecte et place de facto la FASTI en dehors du champ républicain. Dès lors qu’une association honnit autant la République et ses valeurs et attise à ce point la haine de la France, elle ne saurait prétendre à bénéficier du soutien de l’État et de la générosité du contribuable. Il faut être intransigeant : la ville de Paris ne doit pas financer ce que l’État combat. C’est une question de principe. Il ne peut pas y avoir d’argent public pour les ennemis de la République.

Priver de financement ces associations, n'est-ce pas également pénaliser le travail des bénévoles de terrain ?

C'est la raison pour laquelle lorsque je me suis opposé à la première subvention à la FASTI il y a deux ans, j'avais bien précisé que je ne m'opposais pas à la réalisation du projet qui était financé. En revanche, au regard du nombre d'associations humanitaires qui interviennent déjà sur le front de l'aide aux migrants et aux personnes défavorisées, j’estime que ces missions pouvaient tout aussi bien être confiées à d'autres acteurs associatifs que...

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