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« Climatosceptique », « populiste » : le chantage argumentatif des pro-énergies renouvelables

ARTICLE. La moindre critique de l’éolien ou du photovoltaïque provoque un déluge de réactions épidermiques pas toujours argumentées de la part des partisans des énergies renouvelables.

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SICCOLI PATRICK/SIPA


« Climatosceptique » ou « populiste », voilà en quelque sorte, les quolibet échangés autour des débats sur les énergies renouvelables ces dernières semaines. Depuis que l’Assemblée nationale a voté (avant de revenir dessus) un moratoire sur le développement des éoliennes et autres panneaux photovoltaïques, les partisans de ces énergies sont en fureur, centristes en tête. Quant aux Républicains, dont on peine toujours à distinguer la colonne vertébrale sur ce sujet — c’est ce parti qui a proposé l’amendement du moratoire, avant de voter contre la loi finale — ils enchaînent les critiques. Une tribune co-écrite avec Bruno Retailleau et les vice-présidents de LR François-Xavier Bellamy et Julien Aubert, et publiée dans Le Figaro a relancé la machine.

Pourtant les trois dirigeants ne proposent pas de geler les projets de parcs éoliens ou photovoltaïques, mais simplement de ne plus subventionner ces producteurs d’énergies, dont on nous affirme pourtant qu’ils sont devenus rentables avec le temps. « L’éolien et le photovoltaïque n’apportent au mix énergétique français qu’une intermittence coûteuse à gérer », soulignent les troupes de Bruno Retailleau. De quoi faire bondir jusqu’au sommet de l’État. « Ce n’est pas une bonne idée de dire qu’on ne va plus faire de renouvelable dans notre pays », a réagi Emmanuel Macron lors d’un déplacement dans l’Aveyron, estimant que chaque ministre devrait « s’occuper des affaires pour lesquelles il est nommé ».

De quoi réchauffer les relations avec Gabriel Attal, le Secrétaire général du parti Renaissance, qui ne s’encombre pas de nuance, allant jusqu’à dénoncer un « retour d’une forme de climatoscepticisme anti-science très inquiétant ». Un raccourci pour le moins maladroit entre renouvelables et lutte contre le Réchauffement climatique. Une finesse également reprise par la ministre de l’Écologie qui multiplie les déclarations caricaturales depuis le dossier des ZFE. « C’est dramatique, c’est...

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