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Pour la ministre déléguée à la ville, la préférence nationale est une ligne rouge

ARTICLE. Sur BFMTV, Juliette Méadel, nouvelle ministre déléguée à la ville du gouvernement Bayrou, déclare que la préférence nationale est une ligne rouge infranchissable. Une ligne qui aura du mal à cohabiter avec celle du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

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J.E.E/SIPA


En cette époque troublée et une Assemblée nationale aussi diverse, difficile de constituer un gouvernement représentatif de tous les courants politiques sans que dans l’attelage constitué apparaissent quelques incohérences. Ce 24 décembre en a été le théâtre sur BFMTV. Interrogée sur la difficulté éventuelle d’une cohabitation entre elle, issue des rangs du PS de l’époque François Hollande et le tandem droitier constitué par Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, la nouvelle ministre déléguée à la ville, Juliette Méadel, a évoqué sa « ligne rouge infranchissable ». À savoir la « préférence nationale ».

Une position affirmée qui date notamment de la loi immigration portée par Gérald Darmanin au début de l’année 2024. Le 16 janvier, Juliette Méadel s’était fendue d’une tribune au Monde particulièrement critique vis-à-vis du texte proposé. La loi et « en particulier les dispositions installant la “préférence nationale”, marquera d’une pierre noire ce quinquennat et notre histoire politique et sociale », affirmait-elle alors. Rappelant que dans les secteurs en tension comme l’aide sociale, le bâtiment ou encore la restauration, « les salaires sont bas et ne permettent pas aux familles de s’en sortir. Pour les femmes immigrées, souvent seules, qui occupent la quasi-totalité des emplois dans le secteur médico-social, il n’est pas possible de survivre sans aide pour les enfants ».

La question sensible de la préférence nationale et du droit du sol n’est pas nouvelle pour Juliette Méadel. En 2015, elle était porte-parole du gouvernement de François Hollande et avait dû défendre le projet de modification constitutionnelle permettant d’étendre la déchéance de la nationalité française aux binationaux nés français, en cas d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme. Une défense qu’elle avait dû avoir du mal à porter, car dans un livre paru en 2021 elle y critique François Hollande « ...

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