Immigration

A la frontière franco-italienne, la flambée du flux des mineurs étrangers

ARTICLE. Le nombre de mineurs étrangers traversant la frontière franco-italienne en direction des départements français voisins ne cesse d'augmenter. Les services prenant en charge ces migrants sont débordés. 

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On pouvait s'en douter au vu des chiffres qui nous parviennent petit à petit sur l'année 2022. Le nombre de mineurs étrangers ayant franchi illégalement la frontière franco-italienne pour se rendre dans le département des Alpes-Maritimes a atteint un record, à 5 000 contre 174 en 2014. Le gouvernement a beau pester contre la Première ministre italienne Giorgia Meloni, arrivée au pouvoir fin octobre 2022, les chiffres de 2021 n’étaient pas brillants non plus : ils étaient 4 000 à avoir franchi la frontière. 

« Les Italiens ne reprennent pas les mineurs sur lesquels nous avons des doutes quant à l’âge allégué », explique Éric Ciotti au Figaro. Pour les clandestins majeurs, les procédures faciliteraient davantage les renvois entre les deux pays, mais du côté italien, on souhaite mordicus une répartition plus juste des migrants, dont l'Italie est en première ligne pour accueillir les vagues venues de l'autre côté de la Méditerranée.

Bon nombre de mineurs seraient en réalité majeurs


Dans la région niçoise, les collectivités et l’Etat participent à l’effort pour accueillir les mineurs étrangers. D’autres mineurs isolés étrangers, ou « mineurs non accompagnés » (MNA), se rendent également dans des départements frontaliers du Piémont, comme les Hautes-Alpes. Là, ont été comptabilisées environ un millier d’entrées de mineurs étrangers en 2022, contre un peu moins de 400 l’an passé.

La Savoie, de son côté, en a enregistré environ 270 l’an dernier. Selon le département, un doublement des arrivées ces derniers mois a été constaté, par rapport au flux moyen. « Ici en Savoie, les mineurs ou pseudo-mineurs qui se présentent sont à 80 % afghans, guinéens, ivoiriens et tunisiens », explique le président du conseil départemental de la Savoie, Hervé Gaymard. Selon lui, « certains arrivent avec, inscrit sur un papier, le nom de l’assistante sociale à aller voir et son adresse ;...

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