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Décès du vidéaste Jean Pormanove : mais qui est responsable ?

ARTICLE. Depuis l’annonce du décès de Jean Pormanove, une question se pose : comment un tel drame a-t-il pu avoir lieu et comment se fait-il que personne n’ait réussi à y mettre un terme ?

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Capture d’écran Instagram de Jean Pormanove @jeanpormanove


« Qui a tué Davy Moore ? Qui est responsable et pourquoi est-il mort ? », chantait en 1966 Graeme Allwright. Reprenant en français une chanson de Bob Dylan, le chanteur s’interrogeait sur la mort d’un boxeur professionnel en plein match, et sur la responsabilité que personne, du public à son adversaire, en passant par l’arbitre ou le manager, ne semblait vouloir endosser. Un texte qui résonne particulièrement avec l’actualité et le décès en direct du vidéaste Jean Pormanove, Raphaël Graven de son véritable nom. Personne, de la ministre du numérique à l’Arcom en passant par ses bourreaux, la justice, la plateforme de diffusion et les spectateurs ne semblent vouloir assumer leur responsabilité rôle dans ce drame.

C’est dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 août que le vidéaste est mort dans son sommeil après plus de 12 jours de diffusion vidéo en direct. Jean Pormanove subissait depuis des années des sévices humiliants et brutaux, allant jusqu’à la strangulation en direct, devant des dizaines de milliers de spectateurs sur la plateforme Kick, de la part de deux autres vidéastes répondant aux noms de Narutovie et Safine. Jean Pormanove souffrait de problèmes cardiaques. Mais l’autopsie du corps du streameur de 46 ans a établi que bien qu’ayant subi les jours précédant sa mort électrification, étouffement par sac plastique, strangulation et privation de sommeil, son décès n’avait pas d’origine traumatique et n’était « pas en lien avec l’intervention d’un tiers ». Tout au plus la justice s’interroge sur un éventuel abus de faiblesse.

L’Arcom, un gendarme inefficace


Depuis son décès, de nombreuses vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, toutes plus violentes les unes que les autres. Une question s’est vite imposée : comment se fait-il qu’un vidéaste avec plus de 190 000 abonnés ait pu vivre une telle brutalité et ait pu mourir ainsi...

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