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Gilets jaunes : verdict pour trois policiers accusés de violences

ARTICLE. Deux décisions de justice ont été rendues le 16 décembre, suite aux procès de policiers accusés de violences sur des Gilets jaunes, lors de manifestations. Un policier de la BAC de Paris reconnu coupable d’un tir de LBD dans la tête d’un manifestant a écopé de 1500 euros d’amende. Un CRS a été relaxé alors qu’il avait porté un violent coup de matraque sur une manifestante.

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Le 16 décembre, trois policiers dans deux procès différents étaient en attente d’un verdict.

La première affaire concerne deux policiers de la Brigade anticriminalité (BAC), jugés par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir blessé un Gilet jaune avec des tirs de LBD (Lanceurs de balles de défense), lors d’une manifestation le 2 février 2019, place de la République à Paris. Deux tirs à « six secondes d’intervalle » avaient blessé Christophe M. au visage et à l’abdomen, avait confirmé l’AFP à l’époque des faits. Le policier qui a écopé de l’amende est celui dont le tir a blessé le manifestant au visage. L’autre a été relaxé à l’issue d’une audience à laquelle la victime n’a pas souhaité assister ou être représentée.

Le parquet avait initialement requis six mois de prison avec sursis pour les deux policiers de la BAC, mais le procureur a pris la décision le 16 décembre de ne condamner que le policier responsable du tir dans la tête. En guise de circonstances atténuantes, le procureur a estimé qu’ils « n’étaient pas formés au maintien de l’ordre ». Lors du procès, les deux policiers avaient affirmé qu’ils se trouvaient dans un « climat insurrectionnel » sans l’équipement adéquat, l’un d’eux portant un casque et une veste de moto, l’autre « un casque de roller » et le visage découvert, pour justifier leur « erreur ».

La deuxième affaire concernait un commandant de CRS (Compagnie républicaine de sécurité), Dominique Caffin, jugé pour avoir frappé par derrière une Gilet jaune lors d’une manifestation, le 20 avril 2019, avec une matraque. La scène, filmée et diffusée sur internet, avait suscité une importante polémique. Sur les vidéos, on voit l’amiénoise Mélanie Ngoye-Gaham (membre d’un groupe nommé les « Réfractaires du 80 ») s’effondrer inanimée sur la chaussée suite à un coup de matraque...

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