La natalité en France est en baisse, c’est un fait. Avec 723 000 naissances en 2022, le taux de fécondité des femmes françaises n’est aujourd’hui que de 1,8 enfant par femme. La baisse de cet indice — il était de 2,01 enfants par femme en 2012 — concerne également les femmes issues de l'immigration et résidantt sur le territoire français. Une étude de l’Insee publiée ce mardi 21 février développe cette tendance. Mais elle montre également de fortes disparités selon les profils et les origines des femmes immigrées.

Tout comme les femmes nées « en France sans ascendance migratoire directe », la tendance est nettement à la baisse. Les femmes immigrées nées entre 1950 et 1954 ont eu en moyenne 2,94 enfants. Pour celles nées entre 1960 et 1974, ce chiffre est tombé à 2,35 enfants. Signe d’une décroissance manifeste : la baisse du nombre de femmes ayant cinq enfants ou plus. Passage du triple au simple, « de 20 % pour les immigrées nées entre 1950 et 1954 à 6 % pour celles nées entre 1970 et 1974 ».

La fécondité est globalement en baisse en France et dans le monde. Elle l’est donc mécaniquement aussi pour les femmes immigrées. Mais toutes ne sont pas logées à la même enseigne. Là où les femmes originaires des pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), du reste de l’Afrique, de Turquie et du Moyen-Orient ont en moyenne entre 2,8 et 2,95 enfants, dans le reste du monde, seules les femmes venant des Amériques ou d’Océanie dépassent les 2 (2,02). Quant aux femmes d’origine asiatique ou issues des pays européens n’appartenant pas au triptyque Italie, Espagne, Portugal (pays dont la natalité est particulièrement faible, comme le rappelait Michel Houellebecq dans nos studios), leur indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est tout de même en...