SouverainetéRecherche

Les régions françaises dans la course à la recherche quantique

ARTICLE. Alors que l’État a annoncé il y a quelques jours un « plan quantique » de 1,8 milliards d’euros, nos régions françaises tentent de se positionner dans une course contre la montre afin de garantir la souveraineté nationale sur ces technologies révolutionnaires.

/2021/02/naquidis, quantique, souveraineté, recherche, indépendance stratégique, régions

Si les États-Unis et la Chine font la course en tête dans la quête du leadership quantique, la France, avec son plan de 1,8 milliards d’euros sur cinq ans, compte bien se hisser à hauteur de ces géants. Comment ? En misant sur le financement de pôles de recherche quantique régionaux. Le financement de la technologie quantique se veut un pari audacieux pour l’indépendance de la recherche française, dont la crédibilité a été largement entachée par l’échec récent du vaccin Sanofi-Pasteur.

Le lancement prochain du centre d’innovation NaQuiDis veut participer à faire rayonner la région Nouvelle-Aquitaine à l’international en mettant en commun les laboratoires de l'Institut d'optique graduate school, le CNRS, l’Université de Bordeaux et la société iX-Blue. De quoi accélérer à la fois la recherche fondamentale, l’activité du tissu industriel régional et l’emploi local.

De son côté, la région Occitanie s’est dotée de l’Institut quantique occitan en janvier 2021. Son objectif : structurer les communautés scientifiques régionales (200 chercheurs et chercheuses du CNRS, de l'Université de Montpellier, de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier, de l'INSA, et de l'ISAE-SUPAERO de Toulouse), soutenir la recherche fondamentale et l’innovation avec le soutien de grands industriels comme ATOS, IBM, Timelink Microsystems, Airbus, Thales Alenia Space, le CNES et le Cerfacs. L’institut souhaite financer une douzaine de thèses de doctorats et 9 contrats postdoctoraux afin de stimuler la recherche quantique.

Rappelons que la technologie quantique constitue un enjeu essentiel pour des axes d’applications majeurs : les communications (sécurisation de l’information), les capteurs (horloges atomique et satellites GPS avec précision inégalée) ou l’informatique du futur (calculateurs à l’efficacité bien supérieure à nos ordinateurs actuels). Ces techniques de la « seconde révolution quantique » sont gigantesques : économiques, scientifiques, militaires, sanitaires, environnementaux et impliquent tous l’indépendance française.

Rappelons que le monde quantique est sous-atomique et qu'atteindre un tel niveau de précision...

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