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Paris 2024 : des clandestins employés sur les chantiers des JO

ARTICLE. Une dizaine d’ouvriers sans-papiers employés sur des chantiers des Jeux olympiques de Paris ont assigné leurs employeurs aux prud'hommes. Au total, une centaine d’individus seraient employés de manière illégale.

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À neuf mois des événements, les polémiques s’accumulent. Cette fois, nulle question de problèmes sanitaires avec l’eau de la Seine, du recrutement laborieux d’agents de sécurité ou de soupçons d’attribution frauduleuse de marchés. Désormais, c’est sur les chantiers — notamment ceux du village olympique de Saint-Ouen, de la piscine de Marville, et de la tour Pleyel, transformée en hôtel de luxe pour l’occasion — que les regards se tournent.

Une dizaine d’ouvriers sur ces chantiers ont assigné leurs employeurs — des sous-traitants des géants du BTP que sont GCC et Spie-Batignolles — aux prud’hommes de Bobigny le 20 juin dernier. Tous sans-papiers, ces immigrés originaires d'Afrique subsaharienne ont été embauchés sans contrat de travail ni fiche de paie, rémunérés alternativement en liquide, chèque ou virement bancaire. Un statut illégal qui ne leur octroyait ni congés payés ni prise en charge des frais de transports et de déjeuner.

D’après une enquête de la cellule investigation de Radio France, c’est un véritable réseau qui fournit les chantiers en main-d’œuvre en recrutant par le bouche-à-oreille dans le vivier des diasporas clandestines malienne,...

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