sociétéJusticeFPContenu payant

Salah Abdeslam, "traité comme un chien"… pour 433.000 euros par an

ARTICLE. À l’occasion du procès des attentats du 13 novembre 2015, qui s’est tenu ce mercredi 8 septembre, le terroriste Salah Abdeslam est passé à la barre… et en a profité pour se plaindre de ses conditions de détention. Mise au point.

/2021/09/salah-abdeslam

N.B. : La sécurité sera l’un des enjeux majeurs des présidentielles à venir. Parce que le sujet est trop sérieux pour être abandonné au laxisme judiciaire et à l’angélisme ambiant, Front Populaire propose des solutions, à retrouver dans le nouveau numéro de notre revue.

Front Populaire n°6 : Le droit à la sécurité, contre l’ensauvagement. Disponible à la commande ici. Abonnez-vous ici pour le recevoir en avant-première.


« On est traités comme des chiens ! ». Le beuglement provient du box des accusés. « Ici c’est très beau, il y a des écrans plats, de la clim mais là-bas on est maltraités, on est traités comme des chiens. » La cour s’interrompt, estomaquée par le culot de Salah Abdeslam. Au fond de la salle, quelques répliques fusent. « Et toi tu es un porc ! » « Et nous, il y a eu 130 morts ! Salopard ». Tension.

C’était hier, mercredi 8 septembre, au Palais de justice de Paris. Avant l’échéance du procès (hors-normes, dira le président de séance), très attendue des commentateurs de tous bords, beaucoup avaient parié sur un Abdeslam mutique – habitude qu’il avait prise depuis son incarcération à Fleury-Mérogis le 27 avril 2016. Il fut, au contraire, particulièrement bavard. Trop. Sa première prise de parole, quelques minutes à peine après le top départ de l’audience, il l’a dédiée à la religion. « Je tiens d’abord à témoigner qu’il n’y a pas de divinité autre qu’Allah et Mohammed est son messager », déclame le terroriste, cheveux mi-longs peignés sur l’arrière. Silence gêné dans la salle. On passe en revue son profil : parents, famille, profession. Il n’en a pas, de profession. Il l’a « délaissée », « pour devenir combattant de l’État islamique ».

Détenu le plus surveillé… et le plus onéreux de France

Presque quatre heures plus tard, retour du détenu le plus coûteux de France sur le devant de la scène. « On est...

Vous aimerez aussi