sociétéÉcole
Samuel Paty, un an après
OPINION. Un an après l'assassinat de Samuel Paty aux mains d'un islamiste tchétchène, Céline Pina revient sur la lourde responsabilité de l'Éducation nationale dans le drame, et sur sa passivité complice face à l'avancée de l'idéologie totalitaire qu'est l'islamisme.
Alors que le 15 octobre 2021, un hommage à Samuel Paty était organisé dans les collèges et lycées de France, le livre de David Di Nota J’ai assassiné un chien de l’enfer raconte comment l’attitude de l’Éducation nationale, loin d’avoir contribué à protéger le professeur, a permis de légitimer en partie les accusations dont il faisait l’objet. Une enquête qui met à mal la version officielle du soutien de l’institution à Samuel Paty et démontre que le « pas de vague » y est toujours la règle.
Interrogé par Sonia Mabrouk sur Europe 1, David Di Nota ne mâche pas ses mots quand il décrit la violence de l’opprobre qui s’est abattu sur Samuel Paty à la suite de son cours sur la liberté d’expression. Au nom de l’offense faite à une élève, qui se révélera finalement être une fieffée menteuse, il a été reproché à l’enseignant – par sa hiérarchie – de mal maîtriser le concept de laïcité, puis de s’obstiner à ne pas vouloir reconnaitre son erreur. De fait, à la lecture du rapport, ce n’est pas le soutien qui apparait, mais la remise en cause de la compétence de l’enseignant au nom de l’offense soi-disant faite à la religion d’une élève. Ce choix est d’autant plus choquant qu’une simple enquête administrative ou même la prise en compte du témoignage des élèves présents, eux, en cours, aurait pu éviter que l’administration ne se compromette ainsi, relaie une parole fausse et contribue sans le vouloir à la mise en danger de l’enseignant. Mais pour cela, il eut fallu que l’institution ne panique pas à la seule idée d’être accusée « d’islamophobie ». Cela n’a pas été le cas.
La mécanique qui va aboutir à la mise à mort de ce professeur chaleureux, humain et investi dans son métier s’inscrit...
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