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Samuel Piquet : « L’école a organisé le déni »

ENTRETIEN. Ancien professeur de français dans le secondaire et plume du Gorafi, Samuel Piquet vient de signer son premier roman, Le Serment sur la moustache (éd. L’Observatoire), court récit à clé, où l’on rit à chaque page et qui raconte le quotidien d’un enseignant adepte de toutes les lubies du pédagogisme contemporain. Un récit à peine outré sur la déconstruction de l’autorité des maîtres, le courant MeToo et le “pas de vagues” qui règnent dans l’Education nationale. Avec en prime le personnage d’un journaliste, un certain Wedy Le Plen, apôtre de « l’abolition de la droite » et du « respect de toutes les religions du prophète », dont la moustache ressemble à s'y méprendre à celle d'Edwy Plenel.

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Front Populaire : Comment vous êtes-vous documenté pour dépeindre le monde parisien "woke" avec autant de détails vrais ?

Samuel Piquet : Je n’aime pas le mot « woke ». Je crois d’ailleurs ne pas l’avoir employé dans mon récit. Le « wokisme » donne l’impression d’un mouvement bien précis qui viendrait d’un autre pays et que l’on pourrait donc circonscrire assez aisément. Or il me semble que le mal qui ronge notre société est bien plus large, il est autant soluble dans le gauchisme que dans le libéralisme. Il est une émanation de l’air du temps. Nous sommes quotidiennement abreuvés de théories plus délirantes les unes que...

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