Ecriture InclusiveUniversitéFPContenu payant

Sciences Po est officiellement une « école de gauche », selon son directeur

ARTICLE. Invité par le média le Crayon avec trois de ses élèves, le directeur de Sciences Po Paris Mathias Vicherat a affirmé sans complexe l’appartenance de son école au camp de la gauche. Sciences Po, institut public  ou officine militante ?

/2023/03/science-po-gauche-mathias-vicherat


Tout comme France Inter, Sciences Po serait-il un énième établissement public étiqueté à gauche ? Au fond, cela ne devrait pas étonner grand monde ; il est de notoriété publique que le cœur des Instituts d’études politiques (IEP) bat plus pour Jean-Luc Mélenchon que pour Marine Le Pen ou pour Éric Ciotti. D’ailleurs, 55 % des étudiants ne reconnaissait-il pas avoir voté pour le candidat Insoumis en 2022, dans une enquête intitulée « Une Jeunesse engagée, enquête sur les étudiants de Sciences Po », parue aux Presses de Sciences Po ?

Mais là où France Inter n’assume jamais cette étiquette, le directeur de l'IEP de Paris Mathias Vicherat le fait sans la moindre ambiguïté. « Sciences Po est-il de gauche ? Oui, Sciences Po est de gauche. Sciences Po a toujours été de gauche », explique l'intéressé. Avant d’enfoncer le clou : « Toutes les universités en sciences sociales de France et de Navarre sont de gauche ».

Le directeur (depuis novembre 2021) était invité par la chaîne YouTube "le Crayon". En compagnie de trois de ses étudiants pour évoquer son école, il y explique que ce positionnement idéologique n’est pas « le problème ». Mathias Vicherat considère qu’il faut maintenir « la capacité à faire en sorte qu’il puisse y avoir une véritable discussion, un véritable débat. Parce que pour [lui], c’est l’ADN de l’université, c’est l’ADN de Sciences Po ». Un ADN dont l'essence est pourtant remise en cause par diverses polémiques qui ont pu secouer l’établissement ces derniers mois, que ce soit à Grenoble, à Paris récemment, par des appels au boycott de conférences, ou par une certaine ambiguïté vis-à-vis de l’écriture inclusive.


La tyrannie de la minorité


Les questions de censures ou de la cancel culture ont occupé une partie des débats. « Je ne sais pas si vous...

Vous aimerez aussi