Un matin à Montparnasse
OPINION. La décadence, ça se voit aussi à l'œil nu. À la lumière d'une expérience personnelle, un matin gare Montparnasse, Georges Kuzmanovic constate les conséquences de décennies de gouvernance inepte et dogmatique.
Un peu avant l'effondrement.
Ce matin j'ai emmené une de mes filles à la gare Montparnasse pour qu'elle rejoigne une de ses grands-mères.
Tôt. Un peu au radar. L'air est déjà lourd. Mais les petits enfants qui ont la chance de partir en vacances sont contents. Peu importe l'heure, la chaleur ou l'ambiance.
Mais pour l'adulte éveillé, quelque chose ne tourne pas rond. L'approche de la gare Montpanasse ressemble à ce dont j'ai pu être témoin à Belgrade ou à Moscou dans les années 90 : des pays en ruines sur lesquels sont passés des tsunamis économiques et des guerres, rongés par la corruption, livrés aux mafias, sans avenir.
Les gares sont des révélateurs....