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L’impressionnisme, une réponse artistique à un monde en évolution

CONTRIBUTION / OPINION. 150 ans après la première exposition impressionniste tenue à Paris, le musée d'Orsay propose de redécouvrir l’invention de ce mouvement. L’occasion de revenir sur sa genèse et sur l’histoire de ses grands maîtres.

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Claude Monet (1840-1926) Impression, Soleil Levant 1872 Crédits illustration : © musée Marmottan Monet, Paris / Studio Baraja SLB


Il y a 150 ans, Paris découvrait la peinture de ceux qu’on allait bientôt appeler « impressionnistes ». Un anniversaire célébré par le musée d’Orsay avant la National gallery of art de Washington. Le parcours de l’exposition permet une confrontation inédite entre des artistes académiques au sommet de leur technique et ces artistes indépendants qui défendent des sujets « modernes » et une peinture claire. L’habituelle opposition entre partisans et détracteurs mérite d’être nuancée. L’exposition permet un regard renouvelé sur ces peintres aux recherches multiples.


De multiples célébrations en France


Pour faire de cette célébration un événement national, le musée d’Orsay accueille quelque 130 œuvres venues du monde entier (dont de nombreuses collections privées) et prête près de 180 œuvres dans la France entière, l’occasion de faire rayonner l'événement impressionniste au-delà du musée parisien. De nombreuses expositions sont organisées en Normandie, terre d’élection des impressionnistes. Giverny, Honfleur, Le Havre, Caen et Bayeux célèbrent les 150 ans de l’impressionnisme. Autant d’occasions de comprendre la radicalité de ce mouvement.


Paris 1874, inventer l’impressionnisme


Que peut-on dire encore sur l’impressionnisme qui n’ait déjà été dit ? Le musée d’Orsay a choisi de faire revivre l’offre artistique du printemps 1874 pour permettre d’en saisir les enjeux. D’un côté, le Salon avec ses 300 000 visiteurs venus admirer des œuvres choisies par un jury gardien de la tradition académique, de l’autre, une trentaine d’artistes, réunis sous la forme d’une société anonyme, qui moyennant le paiement d’une cotisation sont libres d’exposer et de vendre leurs œuvres. Quelque 3000 visiteurs découvrent la peinture de Cézanne, Pissarro, Monet, Renoir, Sisley ou Berthe Morisot. Cette confrontation visuelle entre les valeurs sûres du Salon et les nouveautés de ces jeunes indépendants éclaire les réticences ou les enthousiasmes suscités par cette peinture de la modernité.


La modernité issue d’un monde en plein bouleversement


Dans cette fin...

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