EnergieEDF

Comment l'Europe veut imposer à EDF son modèle néo-libéral.

EXPERTISE. L'Europe plus forte que Jupiter et Hercule réunis… Jupiter, alias notre cher président E. Macron, et Hercule, du nom du projet concocté par l'État français et la direction d'EDF, suivant des injonctions européennes. Ce projet vise, ni plus ni moins à adapter la structure de l'opérateur historique EDF à la doxa néo-libérale.

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Jupiter, alias notre chère Président E. Macron, on voit bien qui c'est, mais de quoi parle-t-on quand on mentionne Hercule ?
Hercule est le nom du projet concocté par l'État français et la Direction d'EDF, suivant des injonctions européennes. Ce projet vise, ni plus ni moins à adapter la structure de l'opérateur historique EDF à la doxa néo-libérale. Ici, notre sacré Jupiter a fait office de passe plat ...

Non content d'avoir déjà sabordé Alstom alors qu'il était ministre de l'économie sous la présidence de F. Hollande, notre marcheur national avalise la destruction d'une entreprise du secteur public tout en continuant, au passage, à affaiblir les entreprises Veolia, Suez et Engie [1].

Le monde d'après tant invoqué par des incantations venues de toutes parts depuis le début de la crise sanitaire de la COVID-19 est déjà bien loin. Aussi dans toutes les opérations précédemment mentionnées on voit bien que la déréglementation du secteur de l'énergie, mais aussi de l'eau, reste une des préoccupations majeures de nos dirigeants. Sans parler de l'affaiblissement continuel du secteur industriel français ainsi que de son modèle social.

Le projet Hercule vise, dans un premier temps, à diviser EDF en deux parties : EDF-Bleu et EDF-Vert. EDF-Bleu rassemblerait principalement le nucléaire et l'hydroélectrique alors que EDF-Vert engloberait, entre autres, les énergies renouvelables, la commercialisation et la distribution. Toujours la même logique : on laisse les activités peu rentables nécessitant de forts investissement, comme le nucléaire, à l'État, et on initie la privatisation des secteurs financièrement juteux, à l'exception peut-être, des énergies renouvelables. Bien sûr, EDF-Bleu sera détenue à 100 % par l'état et EDF-Vert à hauteur de 65 %, juré, craché. Cela ne vous rappelle rien ? Non ? C'est exactement le même discours qui avait été tenu auprès des salariés de EDF et Gaz de France par N. Sarkozy à...

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