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Démarrage de l’EPR de Flamanville : un succès après un long calvaire

ARTICLE. Mardi 3 septembre, EDF a lancé la première divergence de l’EPR de Flamanville. Une étape cruciale pour ce réacteur qui a connu de nombreux déboires depuis 2006.

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L'EPR de Flamanville verrait-il enfin le bout du tunnel ? Après tant d’années passées par EDF à communiquer jusqu'à n’en plus finir, pour annoncer un énième report de sa mise en service, il semblerait que la tendance s’inverse enfin. Ce mardi 2 septembre, à 15h54 précises, la première divergence a été déclenchée par l’industriel sur le site de l’EPR. « Cette première réaction nucléaire marque le début de la montée en puissance par paliers successifs de l’EPR de Flamanville », a ensuite communiqué EDF. De son côté, Luc Rémont, PDG du groupe s’est réjoui. « Nous franchissons l'étape la plus importante du démarrage de Flamanville 3 », a-t-il affirmé.

Pour le moment, il faut se contenter de petits chiffres. Si l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) a donné son feu vert, le réacteur ne tourne qu’à 0,2% de sa puissance actuellement. Les ingénieurs devraient progressivement faire grimper ce pourcentage, jusqu’à atteindre 25%. C’est à partir de ce moment que l'EPR de Flamanville pourra enfin être raccordé au réseau électrique français et normand. Cette étape se fera sous l’aval de l’ASN qui validera également un passage à 80%. Il faudra donc du temps pour que Flamanville tourne à plein régime, et alimente à terme plus de 3 millions de foyers en électricité.

Cette étape décisive a été perçue de manière inégale. Sans surprise, elle a été massivement saluée par les pro-nucléaires. Le président de la République s’est lui félicité : « Symbole de notre reconquête nucléaire et de notre souveraineté, le réacteur EPR de Flamanville démarre son activité ». Drôle de symbole pourtant. Symbole contesté, même. « Préoccupant qu’on puisse considérer un projet qui prend 12 ans de retard et engendre un surcoût de 15,8 milliards comme un « symbole de la reconquête nucléaire »”, a immédiatement taclé la Secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier.


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