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EDF va racheter les activités nucléaires de GE : un symbole du gâchis macronien

ARTICLE. La France avait perdu un pan de son indépendance industrielle en cédant les activités nucléaires d’Alstom à General Electric en 2014. Emmanuel Macron, sept ans plus tard, organise le rachat de cette activité industrielle. La cession du fleuron français, à l'époque, avait pourtant recueilli sa bénédiction de ministre de l’Économie...

/2021/08/Alstom GE Nucléaire

Tout ça pour ça. Selon la Tribune, la France s’apprête à racheter le pan de souveraineté industrielle qu’elle avait cédé à General Electric. EDF devrait très prochainement faire une offre à l’industriel américain General Electric pour récupérer les activités nucléaires qui avaient été cédées par Alstom en 2014. Le tout avec la bénédiction du ministre de l’Économie de l’époque, un certain Emmanuel Macron.

Le groupe General Electric est en difficulté financière — 63,5 milliards de dollars d’encours de dette au 30 juin 2021 — et cherche à se délester de certaines activités. EDF s’est montrée intéressée pour racheter les activités nucléaires de GE située sur les sites industriels de Belfort. Pourtant, le journal économique souligne qu’EDF ne voulait pas entendre parler de ce rachat il y a un an. Son PDG Jean Bernard Lévy avait même déclaré qu’il pouvait se « fournir en Chine » pour obtenir ses turbines.

La réindustrialisation de la France est en marche…

EDF n’est pas un industriel à proprement parler, à la différence d’Areva, par exemple. L’entreprise énergétique est avant tout un exploitant. Et cette opération de rachat a de quoi surprendre d’un point de vue financier.

Si General Electric est dans le dur, les comptes de l’entreprise énergétique française ne vont guère mieux. En janvier 2021, EDF annonçait officiellement disposer de 42 milliards d’euros de dettes. Et le projet “Hercule” de démantèlement de l’entreprise en trois entités plane au-dessus (négociations suspendues) la tête de cette institution phare française. Mais EDF n’a pas le choix puisque ce rachat est exigé par son principal actionnaire : l’État.

Côté gouvernement, qu’a-t-il bien pu donc se passer ces douze derniers mois pour qu’un tel revirement de politique soit envisageable ? Le Covid. Les confinements et le ralentissement de l’activité économique ont mis en avant l’absolue nécessité de consolider notre...

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