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EDF veut construire des centrales en seulement 70 mois

ARTICLE. Aux universités d’été du Medef, le patron d’EDF, Luc Rémont, a annoncé vouloir construire les futures centrales nucléaires en moins de six ans. On serait alors loin des délais de construction si décriés de Flamanville.

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Alexis MORIN/SIPA

Une ambition illusoire ? Invité ce mardi 27 août à s’exprimer devant le parterre de patrons présents aux universités d’été du Medef, le PDG d’EDF a réitéré son envie de voir les futurs réacteurs nucléaires achevés en moins de six ans, soit environ 70 mois. Un an auparavant, c’était un autre objectif qui avait été avancée par l’énergéticien : le souhait qu’EDF construise entre 1 et 1,5 réacteur par an à partir de 2030 en France et en Europe.

L'objectif paraît ambitieux surtout eu égard à la construction épineuse du dernier réacteur français, l’EPR de Flamanville, qui aura pris… 17 ans au lieu des 5 prévus initialement. Luc Rémont en appelle alors au passé : « On a une industrie de la construction qui, autrefois, il y a une trentaine d’années, construisait cinq réacteurs par an dans notre pays et à qui on a demandé ensuite de construire un réacteur sur deux décennies. » Le manque de chantiers des vingt dernières années est un point qui avait été abondamment commenté lors de la Commission d’Enquête sur la souveraineté énergétique et pointé du doigt comme l’une des explications des déboires d’EDF. Depuis, la France enchaîne les défaites à l’international, la Pologne ou la République tchèque ayant privilégié ses concurrents américains et sud-coréens pour leurs futures centrales.

Contrairement à Flamanville, « il n’y a pas de step technologique, donc pas d’effet de tête de série, puisque les principaux systèmes sont les mêmes ». Luc Rémont vise donc l’effet de série : « Comme dans toute industrie, quand on répète un geste, on l’accélère, on améliore sa qualité de réalisation. » Bien que ce délai ne concernera pas « le premier de sa série, évidemment », l’énergéticien affiche un optimisme résolu. Pour y parvenir, il faudra consolider toute une filière. Pas moins de 100 000 salariés devront...

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