Comme un funambule. En déplacement pour 4 jours afin de consolider le fragile dialogue économique sino-européen, le commissaire au Commerce a multiplié les remontrances envers la stratégie chinoise. Ce lundi, Valdis Dombrovskis a affirmé vouloir continuer « de défendre l’ouverture comme une stratégie gagnante sur le long terme » devant les étudiants de l’université Tsinghua de Pékin. Mais tout en assurant que la Chine restait attractive aux yeux des entreprises européennes, il a affirmé que ces dernières « se demandent si ce que beaucoup considéraient comme une relation “gagnant-gagnant” au cours des dernières décennies pourrait devenir une dynamique “perdant-perdant” dans les années à venir ». D’après le rapport annuel de la Chambre de commerce de l’UE paru récemment, 11% des entreprises européennes sondées ont déjà déplacé leurs investissements en dehors de la Chine.

Selon le membre de la Commission, « les entreprises européennes sont inquiètes de la direction que prend la Chine [et] beaucoup d’entre elles s’interrogent sur leur place dans ce pays ». En cause « une moindre transparence, un accès inégal aux marchés publics, des discriminations sur les normes et exigences en matière de sécurité, ainsi que des exigences en matière de localisation et de transfert de données », mais pas uniquement....