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Ferroviaire : Pas de coup d’arrêt pour la libéralisation

Ni la crise économique à venir, ni les retards que la situation sanitaire a engendrés n’auront décidé le gouvernement à revenir sur l’ouverture du rail à la concurrence.

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On l’aurait presque oublié : le « nouveau pacte ferroviaire », voté en juin 2018 malgré une mobilisation massive de cheminots hostiles au projet, prend effet. Conséquence : depuis décembre 2019, les régions peuvent émettre des appels d’offre ouverts aux entreprises privées.

C’est déjà chose faite pour la région Provence-Alpes-Cote-d’Azur (PACA) au début de cette année 2020. Les Hauts-de-France devraient être la prochaine région à ouvrir son réseau à la concurrence.

Si la SNCF se porte candidate à de telles offres, l’entreprise nationale n’a pas de garantie d’être choisie, y compris face à des entreprises étrangères. L’italienne Trenitalia, ou l’allemande Deutsche Bahn se positionnent. Au même titre que MTR, une entreprise… hongkongaise !

Cette mise en concurrence — probable prélude la privatisation de la SNCF — interroge plus encore dans un contexte où les suppressions d’emploi pourraient se multiplier. L’intérêt national ne  consisterait-il pas à revenir sur cette décision et s’engager dans la refonte d’un secteur public du transport, seul à même de sauvegarder de l’emploi tout en garantissant un service minimal ?

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