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Concurrence ferroviaire : la révolution sociétale qui vient

CONTRIBUTION / OPINION. Fin février, l’entreprise ferroviaire Kevin Speed a signé un accord avec SNCF Réseau pour faire circuler ses trains à l’horizon 2028. L’ouverture à la concurrence du réseau risque d’apporter des bouleversements sociétaux inattendus.

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Une rame TGV Duplex Inoui circule sur la LGV Sud-Est a proximite de Misy-sur-Yonne en Seine et Marne- 04/05/2023Crédits illustration : © PATRICK LEVEQUE/SIPA


Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence au sein du domaine ferroviaire (Activité voyageuse), un nouvel entrant affiche actuellement ses prétentions. Il s’agit de l'entreprise Kevin Speed dirigée par son président fondateur Laurent Fourtune.

Aux dires de celui-ci, Kevin fait allusion à un prénom en vogue dans les années 1990. Personnellement ce prénom me rappelle les chérubins qui ont ambiancé moult soirées dans un grand nombre de villes de l’hexagone durant les mois de juin et juillet dernier…

Cette Entreprise prévoit à l’échéance 2028, la création de 3 liaisons : Paris-Lille, Paris-Strasbourg, Paris-Lyon, avec un nombre conséquent de circulations qui pourraient, dit-on, aller jusqu’à 16 par jour/Relation.

Seraient desservies sur ces axes un maximum de gares avec des rames AGV (ou autre ?) à commander à Alstom (a priori une vingtaine). Ces rames rouleraient à la vitesse de 300 km/h.

S’agissant du prix des billets, on évoque la fourchette de 3 euros/100km sur Paris-Lille et Paris-Strasbourg et 5 euros/100km sur Paris-Lyon en heures creuses. Quel prix en période de pointe ?

Pas de réservation à l’avance, paiement par carte ou avec son smartphone à l’accès au train. Plus on voyage, moins on paie. Que du bonheur ! Le « commuting », un nouveau mode de vie, dit le flyer !

L’entreprise aurait levé quelques fonds (40 millions d’euros) et serait à la recherche d’investisseurs. Il lui faudrait trouver au moins un milliard d’euros pour démarrer. Enfin un accord de principe lui aurait été donné le 29 février quant à l’attribution de sillons. En définitive, ne seraient-ce pas les nouveaux RER souhaités par notre cher président ?

Connaissant, un tant soit peu, le domaine ferroviaire, je me garderai de critiquer voire dénigrer ce nouvel opérateur qui vient en concurrence frontale sur des créneaux existants. À lui de faire ses preuves et de se confronter à la dure réalité...

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