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Les boulangeries françaises ne séduisent plus les jeunes

ARTICLE. En janvier, le président de la Confédération nationale de la boulangerie a expliqué que les boulangeries françaises avaient besoin de bras. 9 000 postes d’apprentis attendent d’être pourvus dans les 33 000 établissements qui parsèment notre territoire. Mais le métier peine à séduire les moins de 25 ans.

/2021/02/Boulangerie 9000 apprentis

9 000 apprentis, voilà le nombre de postes ouverts par la Confédération nationale de la boulangerie pour l’année 2021. Le président de la Confédération nationale de la boulangerie, Dominique Anract, a lancé un appel le vendredi 22 janvier, à RTL. Les 33 000 établissements de France ont besoin de cette main d'œuvre pour faire tourner les fourneaux en 2021.

En 30 ans, le nombre de boulangeries est passé de 36 500 à 33 000 en France. Il était de 50 000 au sortir de la seconde guerre mondiale. S’il y a eu une baisse plus que notable, le marché à tout de même bien encaissé la baisse de la consommation française : en 1945, les français consommaient en moyenne 900g de pain par jour et par personne. En 2020, ce chiffre tourne autour de 125 grammes quotidiens. Une consommation d’environ une demi baguette qui a permis aux artisans boulangers de tirer leur épingle du jeu. Lors du confinement, ils ont obtenu le précieux sésame de « commerce essentiel ».

Malgré cet attrait français pour le pain, la filière - comme une bonne partie des branches artisanales - ne séduit pas les jeunes. Alors que le chômage des moins de 25 ans explose, pour atteindre près de 20% fin de 2020, voir le double pour ceux qui ne possèdent pas de diplômes, les demandes d’apprentis ont du mal à être pourvues, notamment dans les zones rurales. En cause, une image détériorée par les conditions de travail. Le métier de boulanger est dur, exigeant et réclame de la disponibilité tôt le matin et le week-end.

Au-delà des exigences physiques, ce sont également les émoluments qui posent problème. Pour un jeune qui débute, le début de carrière est peu réjouissant : le smic, rehaussé des augmentations horaires liées au travail de nuit ou du week-end. Pour autant,...

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