Loïk Le Floch-Prigent, ardent défenseur de l’industrie française
ARTICLE. L’ancien grand capitaine d’industrie Loïk Le Floch-Prigent est décédé à l’âge de 81 ans. Devenu conseiller dans le monde industriel, il intervenait souvent dans les médias pour exprimer son amertume de voir la technocratie bruxelloise et française couper l’herbe sous le pied des industriels. Au-delà de l’industrie française, il défendait coûte que coûte le nucléaire. Loïk Le Floch-Prigent laissera une trace dans l’histoire économique récente du pays.
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Après la disparition d’Olivier Marleix la semaine dernière, un autre ardent défenseur de la souveraineté industrielle et énergétique de la France s’en est allé. « Loïk avait une passion pour la France qu’il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu’en grand serviteur de l’État », a déclaré à l’AFP son épouse, Marlène Le Floch-Prigent. L’homme, atteint d’un cancer, est décédé à l’âge de 81 ans. Loïk Le Floch-Prigent a dirigé des grandes entreprises françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996). Depuis plusieurs années, il avait pris l’habitude de s’en prendre aux élites politiques qui nous menaient droit dans le mur en sacrifiant le nucléaire pour défendre les renouvelables. Il appelait désespérément les politiques à laisser les entrepreneurs et les industriels avoir la main sur la réindustrialisation du pays. Mais en France, la technocratie a souvent le dernier mot. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron puis en particulier la crise énergétique post-Covid, pendant laquelle il avait fait de la sortie du marché européen de l’électricité son combat, l’ancien capitaine d’industrie ne ménageait pas sa peine pour critiquer pêle-mêle l’UE, les écologistes et les choix politiques et économiques du chef de l’État. Il est intervenu à plusieurs reprises pour Front Populaire. « Les antinucléaires et les écologistes politiques ont été trop écoutés, les choix ont été désastreux, comme ceux du Pacte vert pour l’Europe – ou « Green Deal » –, une véritable catastrophe pour l’industrie, l’énergie et l’agriculture. Nous ne pouvons pas rester compétitifs et en même temps devenir rapidement des exemples vertueux pour la planète : on vient de le voir avec le désastre automobile européen, la déroute de l’éolien ou des panneaux solaires », affirmait-il encore il y a quelques mois dans nos colonnes.
Les réactions politiques ont...