Emploi

Pas d’emploi, pas de formation, pas d’études : 1,6 million de jeunes hors circuit

ARTICLE. Les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, surnommés « Neet », ont connu une forte progression en 2020. Cette population précarisée et faiblement diplômée est l’une des grandes perdantes de la crise du Covid.

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Les “Neet” (personnes ni en emploi, ni en études, ni en formation) ont connu une progression significative et inquiétante en 2019. Dans une étude publiée le 26 mars dernier, L’INSEE estime que leur nombre s’élève à environ 1,5 million de jeunes âgés de 15 à 29 ans, soit ni plus ni moins que 12,9% des jeunes de cette catégorie. Un pourcentage qui s'élève encore plus lorsqu’il s’agit d’analyser la situation spécifique des 25 à 29 ans, où près d’un jeune sur cinq serait concerné. Autre conséquence de la crise du COVID, leur nombre dépasserait désormais le 1,6 million et représenterait 13,5 % en 2020.

Il ne s’agit pas d’un pourcentage record, mais d’un signal d’alarme. Les Neet représentaient environ 12,8% des jeunes en 2003. En 2015, leur nombre s'élevait à 1 million en France et leur pourcentage n’avait cessé de décliner les années suivantes. Mais leur situation avait connu une hausse brutale entre 2008 et 2009, sous l’effet de la crise des subprimes, poussant alors les autorités européennes et nationales à surveiller cette population particulièrement fragilisée.

Mais qui sont les individus qui se cachent derrière ce curieux acronyme ? Les Neet sont essentiellement des jeunes ayant quitté le système éducatif précocement. Faute de compétences adéquates, ils ne parviennent pas à trouver un travail, tout comme les jeunes diplômés qui se trouvent, de fait, plongés dans les affres du chômage de longue durée et constituent la deuxième facette de cette population. En Europe, 61% des Neet, sont au chômage et 39% sont inactifs.

Derrière ces chômeurs et inactifs se cachent souvent des populations en situation de grande précarité : “moins diplômés ; ils vivent plus souvent chez leurs parents et ont plus fréquemment un handicap reconnu que les autres jeunes", explique la Dares (Direction de l'animation, de la recherche, des études...

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