Allégeance à l’Union européenne, immigration record... le bilan en demi-teinte de Giorgia Meloni
ARTICLE. La première femme élue présidente du Conseil en Italie, Giorgia Meloni, mène une politique peu en phase avec ses promesses de campagne. Six mois après son élection, elle s’est alignée sur la politique de l’Union européenne en matière économique, et doit faire face à des vagues migratoires jamais observées en Italie.
« Giorgia Meloni, la Tsipras de droite ? », s’interrogeait le correspondant en Italie du journal libéral Les Échos en décembre dernier après la présentation du premier budget de la présidente du Conseil. Une référence à l'ancien Premier ministre grec qui, quelques jours après son élection en 2015 sur un programme social de gauche, se pliait aux exigences de la Troïka – la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) – et posait en couverture d’un supplément du Financial Times quatre ans plus tard en se faisant le porte-parole des efforts réformistes. Six mois après son élection, Giorgia Meloni, à la tête d'un gouvernement issu d'une coalition des partis de droite, ne prendrait-elle pas cette direction, elle qui a en partie abandonné une partie des promesses faites pendant la campagne des élections législatives du 25 septembre dernier ?
Un agenda d'orthodoxie budgétaire
Tout d’abord sur le plan économique. Avec la suppression du « revenu de citoyenneté » – l’équivalent du RSA en France – annoncée lundi, remplacée par...