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Brexit : Shell quitte les Pays-Bas pour le Royaume-Uni

ARTICLE. Coup dur pour les Pays-Bas : la Royal Dutch Shell, géant anglo-néerlandais des hydrocarbures, quitte La Haye pour Londres. Une nouvelle victoire pour le Brexit, alors que les déménagements de sièges d’entreprises vers le Royaume-Uni se sont multipliés ces derniers mois.

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Après le déménagement à Londres d’Unilever l’année dernière, les Pays-Bas perdent maintenant leur plus grosse entreprise : la Royal Dutch Shell. Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures, créé au Pays-Bas il y a 130 ans, a annoncé ce lundi 15 novembre sa décision de transférer sa résidence fiscale au Royaume-Uni, suscitant la consternation du ministre hollandais des Affaires économiques Stef Blok. Ce dernier s’est dit « désagréablement surpris », et l’organisation patronale VNO-NCW a regretté une « saignée pour les Pays-Bas ». La Royal Dutch Shell changera aussi de nom, pour devenir, plus simplement, « Shell ».

Le groupe justifie cette décision par sa volonté de « renforcer la compétitivité de Shell », au bénéfice à la fois des actionnaires et des objectifs environnementaux. Cette « simplification » de la structure doit permettre à l’entreprise d’établir une seule ligne d’actions, ainsi que de pouvoir bénéficier d’une politique de taxation plus accommodante. Toutefois, le groupe pourrait s’acquitter d’une taxe de sortie aux Pays-Bas qui pourrait atteindre 400 millions de dollars (350 millions d’euros environ). Selon le groupe, une structure à action unique lui permettra d’accélérer les programmes de rachat d’actions, de gérer son portefeuille avec plus de souplesse et de réduire les risques pour les actionnaires. Ces derniers devront approuver la décision lors d’une assemblée générale à Rotterdam le 10 décembre.

Une nouvelle victoire pour le camp du Brexit ?

« Que n’avait-on pas entendu en 2016 pour terroriser les Britanniques sur le Brexit ? » a immédiatement réagi en vidéo le président de l’UPR et candidat à la présidentielle François Asselineau. Les Pays-Bas et Paris devaient attirer tous les financiers de la City de Londres, à en croire les articles du Figaro et du Monde cette année-là. Macron s’était même dit prêt à « dérouler le tapis rouge » (Le Monde, 2016) aux banquiers...

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