Ce qu’il faut retenir du discours sur l’état de l’union d’Ursula von der Leyen
ARTICLE. Ce mercredi 14 septembre, à l’occasion du traditionnel « discours sur l’état de l’Union », la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a accumulé les poncifs et les non-dits.
:max_bytes(300000)/frontpop/2022/09/Sans%20titre(3).jpg)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prononcé le 14 septembre un discours devant un Parlement européen à moitié vide. Dans un exercice qui n’est pas sans rappeler le « State of the Union adress » des États-Unis, l’Allemande a dressé le bilan de l’action de l’exécutif européen et a formulé quelques propositions. Institué par le traité de Lisbonne à partir de 2010, le discours sur l’état a aussi pour objectif de combler le déficit de légitimité de la commission, inhérent au statut des commissaires, dont la nomination est par définition tout sauf démocratique.
Le contexte international, particulièrement tendu, est resté en toile de fond du discours. Les eurocrates ont choisi d’y mettre les formes. La femme du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Olena Zelenska, était en effet présente aux côtés d’Ursula von der Leyen, qui a choisi de parader – communication oblige – dans une tenue aux couleurs de l’Ukraine. L’ancienne ministre allemande a d’abord vanté le courage du peuple ukrainien, avant de dresser un bilan de l’action de l’UE sur la crise ukrainienne. « La solidarité européenne avec l’Ukraine restera inébranlable, comme depuis le début de la crise. Depuis le premier jour, nous avons fournis des armes, des crédits et proposé notre aide pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Nous avons également pris les sanctions les plus fermes que le monde ait jamais vu. Nous avons coupé les trois-quarts du secteur bancaire russe des marchés internationaux, mille entreprises internationales ont quittés le territoire russe et la production de voitures a baissé de 75 % par apport à l’année dernière. C’est le Kremlin qui a poussé l’économie russe dans l’oubli, c’est le prix de la mort et de la destruction ».
Et Von der Leyen de remettre le couvert sur l’épineux sujet de l’intégration de l’Ukraine au marché intérieur...