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Conditions d’accueil des harkis : l’ingérence mémorielle de la CEDH

ARTICLE. La juridiction européenne a condamné la France, ce jeudi 4 avril, pour les conditions de vie des harkis dans les camps d’accueil jugées non « compatibles avec le respect de la dignité humaine ». Une encombrante immixtion du juge européen dans les affaires mémorielles de la France, qui semble pourtant avoir fait sa part.

CJUE-harkis
La Cour de justice de l’Union européenne siège au LuxembourgCrédits illustration : Flickr Transparency International EU Office CC BY-NC-ND 2.0 Deed


Le juge administratif français avait pourtant déjà engagé la responsabilité pour faute de l’Etat. Emmanuel Macron avait même demandé « pardon » aux harkis en reconnaissant leur « singularité dans l’histoire de France ». Mais ce n’était visiblement pas assez, d’après la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui ne rate pas une occasion pour s’immiscer dans les affaires nationales.

Saisie par cinq requérants, enfants de harkis, la CEDH a condamné la France, ce jeudi 4 avril, pour les conditions de vie jugées non « compatibles avec le respect de la dignité humaine » des harkis lors de leur accueil en métropole après la guerre d’Algérie dans les années 1960 et 1970. Contrairement aux Pieds-noirs, ces supplétifs français musulmans engagés par l'armée française n’ont pas été accueillis en France comme des « rapatriés », au même titre que les Pieds-Noirs, mais comme des « réfugiés ». Une distinction leur octroyant moins de droits que les premiers.

« Pas une...

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