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Défense : le Royaume-Uni veut mettre un pied en Allemagne… avant un second dans l’UE

ARTICLE. Les ministres de la Défense britannique et allemand ont conclu ce mercredi un accord de coopération en matière de défense. Berlin espère toucher du doigt son rêve de « défense européenne » tandis que le gouvernement europhile de Londres espère en profiter pour renouer avec l'Union européenne. Pendant ce temps, la France est sur la touche.

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Crédits illustration : Twitter @BMVg_Bundeswehr


« Nous partageons les mêmes menaces. » C’est sur ce constat que John Healey, ministre britannique de la Défense, a justifié la signature d’un accord de coopération militaire avec son homologue allemand, Boris Pistorius, ce mercredi 23 octobre. Lors d’une conférence de presse commune à Londres, les deux ministres ont notamment évoqué la guerre entre l’Ukraine et la Russie, centrale dans ce « Trinity House agreement » qui, d’après John Healey, « envoie un signal à nos adversaires : nous dissuaderons et nous nous défendrons contre toute agression. » Et le ministre allemand d’insister : « Face à la politique de division et de destruction du (président russe Vladimir) Poutine, nous proposons autre chose: de la solidarité, de la confiance ».

Il est notamment question d’une coopération industrielle, avec l’ouverture d’un site du conglomérat industriel allemand Rheinmetall au Royaume-Uni, pour produire des canons d’artillerie à partir d’acier britannique. Mais aussi d’une coopération opérationnelle dans la protection renforcée de la façade nord de l’Atlantique. L’accord mentionne notamment des exercices militaires communs, ou encore le patrouillage d’avions allemands de type P8, depuis la base écossaise de Lossiemouth. Ces aéronefs spécialisés dans la lutte anti-sous-marine, seront notamment chargés de surveiller et protéger les câbles et pipelines en mer du nord.

Mais le Royaume-Uni et l’Allemagne ont à l’esprit une ambition plus grande qu’un simple accord bilatéral de coopération défensive vis-à-vis de la menace russe. Une vision qui dépasse largement la mesure des deux principaux pays européens pourvoyeurs d’aide militaire à Kiev depuis le début du conflit. Pour Boris Pistorius, il s’agit du « début de quelque chose de très précieux » destiné à apporter « avant tout davantage de sécurité en Europe ».

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L’Allemagne espère toucher du doigt son rêve de « défense européenne », tandis que le gouvernement travailliste britannique entend faire de cette coopération une première étape vers le...

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