Guillaume Bigot : « Nous finançons n'importe quoi, avec n'importe qui, avec un argent que nous n’avons plus »
ENTRETIEN. Les Etats-Unis de Trump et Musk ont obtenu la fin de l'USAID, l'aide publique au développement américaine. Sur cette question là, la France est loin d'être en reste. Pour Guillaume Bigot, député (Rassemblement national) du Territoire de Belfort et membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, des coupes claires et, surtout, la mise en place de réels moyens de contrôle s'imposent.
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Front Populaire : Le budget de l’Aide publique au développement française, c’est environ 15 milliards d’euros par an. Dans les grandes lignes, comment cet argent est-il réparti ? Et, question corollaire : à quoi sert-il ?
Guillaume Bigot : C'est un grand total. Dedans, vous avez l'aide publique au développement stricto sensu, qui représente environ un tiers du total. C’est l’aide que la France verse, sous forme de dons et sous forme de prêts, aux pays qui en ont besoin. Mais vous avez aussi le poids – qui est assez considérable – des frais liés à l’accueil des réfugiés la première année après leur arrivée en France. Et vous avez également l'aide au développement qui est versée à l'Union européenne, et qui est comprise dans la contribution de la France à l'Union européenne.
Une autre dimension de l’aide publique au développement est importante : la distinction entre sa part multilatérale et sa part bilatérale. Dans le...