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Inquiets sur leurs stocks d’armement, les Occidentaux sont sous pression

ARTICLE. Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN se sont récemment réunis et ont fait part de leur volonté d’aider davantage l’Ukraine, sans toutefois vouloir céder aux demandes du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les avions de combat. Faute, principalement, d’en avoir réellement les moyens.

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Lors de la rencontre des ministres de la Défense des pays de l’OTAN les 14 et 15 février, à Bruxelles, la tension était palpable. En cause : les difficultés de l’armée ukrainienne sur le front, qui pointe du doigt le risque d’un manque de munitions. C’est pourquoi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a affirmé que « la priorité, l’urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre ». « Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production, a-t-il averti. Cela épuise nos stocks et met nos industries de défense sous pression », s’est inquiété le secrétaire général.

Et l’industrie européenne peine à s’organiser pour se réarmer et réarmer l’Ukraine. Du côté américain, la situation n’est pas meilleure : les stocks fondent comme neige au soleil. Les Echos rappellent que les industriels du pays ont ainsi déclaré qu'il leur faudrait 6 ans pour compenser les dons d'obus de 155 mm qui alimentent les Himars, et qu'il leur faudrait au moins 6 ans et demi pour remplacer le stock de Javelin donnés à l'Ukraine et de 4 à 7 ans pour reconstituer le stock d'obus à guidage de précision Excalibur.

Pour les avions de combat, l’Otan dit non

Malgré les appels du pied du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux Occidentaux pour obtenir des avions de chasse, l’heure n’est pas vraiment à la surenchère, du moins pour l’instant. « Nous allons fournir aux Ukrainiens les moyens de tenir et d'avancer pendant la contre-offensive de printemps », a lancé le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, en insistant sur l'artillerie, la défense antiaérienne et les blindés, mais sans parler des avions de combat. « Tout le monde comprend que la question de...

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