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L’Allemagne veut exclure le nucléaire des financements européens de l’industrie propre

ARTICLE. Après la taxonomie et l’hydrogène, l’Allemagne s’en prend une nouvelle fois au nucléaire européen. Dans son viseur, la France, dont elle aimerait bien détruire le principal atout industriel, alors même que le sien se trouve en grande difficulté.

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© Frank Rumpenhorst/AP/SIPA


L’Allemagne veut faire payer sa transition énergétique à la France. Son modèle énergétique antinucléaire la plombe dans la compétition industrielle mondiale. Alors Berlin entend bien entraîner Paris dans sa chute. Ce qui se manifeste cette semaine par la prise de parole de Sven Giegold (Les Verts) ce lundi 30 septembre lors d’un événement organisé par l’ambassade du Danemark à Berlin, et relayé par le média Euractiv. Le secrétaire d’État allemand à l’Économie y a présenté la position de l’Allemagne sur le futur Pacte de l’Union européenne (UE) pour une industrie propre (Clean Industrial Deal).

Une position claire et nette sur ce que devrait être pour notre voisin outre Rhin une industrie propre. À savoir une industrie dépendant d’une « énergie renouvelable abordable, rapide et en grande quantité ». Si on omet le caractère renouvelable, voilà qui correspond de très près à l’énergie nucléaire. Hélas, car Sven Giegold est catégorique : « il est important d’exclure l’énergie nucléaire et sa production de tout financement de l’UE », explique-t-il, sans pour autant avancer le moindre argument par la suite qui vienne en illustrer l’importance.

Ce dogmatisme n'a rien de surprenant. Cela fait vingt ans que l’Allemagne s’est donnée pour mission de pourfendre le nucléaire en Europe. Elle a tout fait pour l’exclure de la taxonomie verte européenne, obtenant que l’atome soit considéré comme une « énergie de transition » et non comme une énergie pérenne. Elle a également bataillé pour exclure le nucléaire comme source de production de l’hydrogène décarboné, et refusé — pour le moment, les discussions sont toujours en cours à Bruxelles — que le nucléaire soit inclus dans les objectifs de décarbonation de l’Union européenne, comme le demande la France. Ces objectifs ne concernent pour le moment que les énergies renouvelables.


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