Union européenne

L' "Étoffe de l'Europe" a été inaugurée à Bruxelles... aux frais du contribuable français

ARTICLE. Inaugurée le lundi 10 janvier à Bruxelles, l’« Étoffe de l’Europe » habillera les bâtiments du Conseil de l’Union européenne pendant 6 mois, le temps de la présidence tournante française. Ces toiles feront « écho » aux « défis majeurs » que sont les transitions numériques et écologiques. Et c’est le contribuable français qui régale.

/2022/01/© Clément Beaune  twitter


Ainsi le veut la tradition, lors de chaque présidence du Conseil de l’Union européenne, les bâtiments du Conseil accueillent un projet artistique élaboré par l’État membre qui assure la présidence tournante du Conseil : c’est désormais au tour de la France, et par elle de la Macronie. Le lundi 10 janvier, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, accompagnée du secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune, ont inauguré l’« Étoffe de l’Europe », dans le bâtiment bruxellois, nom pompeux pour désigner la matière que « tissent ensemble les États européens » (dixit le dossier de presse de l’Institut français qui accompagne la mise en œuvre de l’ouvrage).

Plus concrètement, cette « Étoffe de l’Europe » comprend notamment deux gigantesques toiles tissées, composées des 37 couleurs issues des 27 drapeaux des États membres. Elles encadrent l’allée de l’atrium Justus Lipse. Sept productions artistiques à base de tissus sont ainsi disposées au sein des bâtiments du Conseil de l’Union européenne.

Pour Roselyne Bachelot, l’Étoffe de l’Europe « célèbre la puissance et la créativité de l’Europe et des Européens qui la constituent et en tissent la toile au quotidien ». Le dossier de presse évoque un projet qui « symbolise l’appartenance de 450 millions de citoyens tout en exprimant la diversité de leurs cultures ». Les sept espaces décorés seraient « l’incarnation d’une Europe dans le maillage de liens, les relations entre les nations, les flux de personnes et de marchandises », mais aussi « les réseaux d’échanges de data et d’informations tant au sein de l’Europe qu’avec le reste du monde ». Rien que ça.

Des œuvres censées représenter les transitions numérique et écologique

Attention, si de ce « data-tissage, complexe en apparence » est né « un motif évolutif, pétillant, joyeux, où tous et chacun se reconnaît », l’affaire a été traitée très sérieusement en...

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