Le Conseil de l’Europe dénie à l’Espagne le droit de maîtriser ses frontières
ARTICLE. La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a reproché à l’Espagne de ne pas permettre l’entrée des migrants sur son territoire pour y demander asile. Une curieuse conception de la souveraineté.
Ces temps-ci, il n’y a pas qu’en France et en Italie que l’on oppose les droits des migrants à la souveraineté des États. Au retour de son voyage en Espagne la semaine dernière, la commissaire du Conseil de l’Europe aux droits de l’homme, la bosnienne Dunja Mijatović, a reproché à Madrid de ne pas assez « protéger les droits des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants ». Concrètement, « l'accès aux droits et à la protection varie considérablement à travers le pays et reste très difficile pour de nombreux réfugiés et demandeurs d'asile », note-t-elle, mentionnant « de longues périodes d'attente pour accéder à la procédure d'asile, des retards dans l'identification des vulnérabilités particulières et des obstacles à l'accès aux droits sociaux, y compris le logement et la santé ».
Jusqu’ici, rien de très surprenant. Mais Dunja Mijatović pointe aussi du doigt l'absence « d'accès véritable et effectif à l'asile...