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Le « partenariat oriental » de l’Union européenne : derrière les cadeaux, la guerre

OPINION. Le « Partenariat oriental » mis en place par l’Union européenne à partir de 2009 a pour objectif de conclure des accords avec les pays de l’Est. Une illusion, selon Nikola Mirkovic, qui entend montrer le double jeu de l’UE sur ce dossier.

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Parmi les priorités du Portugal, qui assure la présidence de l’Union européenne depuis le début de l’année, se trouve le renforcement de son « partenariat oriental ». Ce partenariat, créé en 2009, a pour objectif de renforcer l’association politique et l’intégration économique de six pays d’Europe orientale et du Caucase du Sud : l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine.

L’objectif du partenariat demeure assez flou et comporte entre autres des volets comme « l’autonomisation des femmes », la construction de « sociétés justes et inclusives » ainsi que la « lutte contre le changement climatique ». Il n’est pas certain que cela réponde aux besoins prioritaires de ces pays de l’ex-bloc soviétique. En tout état de cause, Bruxelles veut clairement étendre son influence dans la région. Pour se donner une bonne image, elle a même débloqué un milliard d’euros pour lutter contre le coronavirus dans ces pays alors que les habitants de l’UE sont toujours en manque de moyens pour lutter efficacement contre la pandémie.

Certains faucons de guerre européistes militent ardemment pour que ce partenariat incorpore une initiative sécuritaire « contenant un soutien ciblé aux services de renseignement, aux institutions de cyber-sécurité et aux forces armées ». C’est consternant, mais pas surprenant. Un Think Tank comme l’European Council on Foreign Relations, financé par George Soros, encourage ouvertement l’Union européenne non pas à promouvoir la stabilité et la paix dans la région mais à mettre en place un « programme de ventes militaires » et « une refondation de l’entrainement militaire, de l’éducation, de la défense et d’une programmation nationale complète en matière de sécurité » pour ces pays.

Pour ces va-t’en-guerre de la cause européenne, le partenariat oriental n’est rien d’autre qu’un drang nach osten (ndlr : « la marche vers l’Est ») atlantiste dont le but est d’étendre l’espace européen et surtout d’agrandir l’Otan.  Alors que le rêve européen s’effrite à...

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