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Les énergies renouvelables face au boom du coût des métaux

ARTICLE. Les énergies renouvelables ont la cote, encore plus depuis le début de la crise ukrainienne. Pour autant, derrière les vertus affichées de ces technologies, se cachent des problématiques de coûts et de capacités de productions trop rarement abordées par ses promoteurs politiques.

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Pour lutter contre le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine, il faut limiter un maximum le recours aux énergies fossiles, fortement émettrices en CO2. Il n’y a alors guère que deux solutions qui s’offrent à la planète : le recours à l’énergie nucléaire ou aux énergies renouvelables (hydraulique incluse). Mais lorsqu’il est question d’énergie renouvelable, il est un sujet qui n’est pratiquement jamais évoqué par ses partisans politiques : celui du coût des matières premières et de leur acheminement. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les coûts des nouvelles installations solaires photovoltaïques et éoliennes ont augmenté en 2021. Une première - depuis 10 ans - qui devrait se prolonger en 2022 et 2023.

Tout est question de proportion et de capacité productive. Dans une note datant de 10 janvier 2022, la branche du cabinet McKinsey - Metals & Mining Practice explique que pour « générer un térawattheure d’électricité solaire et éolienne », il faut « consommer respectivement 300 % et 200 % de métaux en plus (…) qu’à partir d’une centrale électrique au gaz ». Quand Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot affirmaient lors de la campagne présidentielle que l’indépendance énergétique de la France passait non pas par l’uranium que nous importons, mais par le déploiement des énergies renouvelables, ils énonçaient à minima une contre-vérité, au pire un mensonge.

Nous penchons pour la deuxième hypothèse, car dans son rapport publié en octobre 2021 et intitulé « Futurs énergétiques 2050  », le gestionnaire de transport d’électricité RTE rappelait qu’un scénario 100 % renouvelable se heurterait à une forte tension sur le marché des matières premières, tension qui rendait ce scénario déjà illusoire. Depuis octobre, la crise en Ukraine et la politique stricte de la Chine vis-à-vis du Covid sont passées par là. Et les prix des métaux se sont à nouveau envolés. Entre janvier 2021...

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