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L'europamètre de Front Populaire – Partie 2 : Les "modérés"

ARTICLE. Le 10 novembre, Le Point publiait son « europamètre », avec l'objectif de cartographier les rapports des candidats (déclarés et probables) à l'élection présidentielle à l'Europe et d’identifier chez eux toutes les nuances d’« europhilie » et d’« europhobie ». Front Populaire a décidé de se prêter à l'exercice et de vous proposer son propre « europamètre ». Sujets de cette seconde partie : de LR à LFI en passant par le PS, les réformistes, convaincus déçus, ou partisans de l'"Europe sociale"... En bref, les "modérés" vis-à-vis de Maastricht.

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Les partisans de l’ « Europe sociale »

En 2017, Jean-Luc Mélenchon aurait figuré ailleurs dans ce classement. Mais après avoir manqué de peu de passer au second tour de l’élection présidentielle, le chef de La France insoumise s’est engagé dans une spirale infernale, naviguant entre récupérations hasardeuses, faux pas idéologiques (pensons au virage anti-nucléaire de LFI) et tentatives de séduction diverses et variées (de la créolisation à la participation à la "manifestation de la honte" de novembre 2019). Aujourd’hui, l'Insoumis se présente sur un programme bien moins souverainiste que naguère et cherche plutôt à récupérer les voix des électeurs de Yannick Jadot que celles d’Arnaud Montebourg, qu’il qualifie d’ « homme politique de droite ».

Sur la question de l’Europe, la voie choisie par Jean-Luc Mélenchon est celle d’une renégociation des traités et de l’organisation de « l’insoumission européenne ». Plutôt que l’UE elle-même, son adversaire déclaré est l’ordo-libéralisme allemand car ce dernier est ce qui empêcherait la France d’ériger l’Europe sociale « des peuples » qu’il explique vouloir bâtir. Mélenchon dénonce la domination par l’Allemagne des institutions européennes et sa responsabilité – ainsi que celle de la BCE – dans la crise grecque (« Merkel tue l’Europe » en juillet 2015 sur I-Télé). Mélenchon refuse « tout nouvel élargissement » de la zone « sans harmonisation fiscale et environnementale préalable ». Si cette renégociation échoue ou si l’UE lui met des bâtons dans les roues, il lui désobéira afin d’accomplir son programme. Du souverainisme donc, mais pour faire un programme qui ne vise plus la souveraineté nationale. Le chef de LFI demeure tout de même partisan d’une sortie du commandement militaire intégré de l’OTAN. Pour toutes ces raisons, il était difficile de placer Jean-Luc Mélenchon, et nous avons fait le choix...

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