L'europamètre de Front Populaire – Partie 3 : les souverainistes
ARTICLE. Le 10 novembre, Le Point publiait son « europamètre », avec l'objectif de cartographier les rapports des candidats (déclarés et probables) à l'élection présidentielle à l'Europe et d’identifier chez eux toutes les nuances d’« europhilie » et d’« europhobie ». Front Populaire a décidé de se prêter à l'exercice et de vous proposer son propre « europamètre ». Sujets de cette troisième et dernière partie : les souverainistes. De droite, de gauche, de nulle part et d'ailleurs.
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RETROUVEZ LA PREMIÈRE PARTIE DE NOTRE EUROPAMÈTRE ICI
POUR LA SECONDE, C'EST PAR LÀ
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Les "Frexiteurs"
Georges Kuzmanovic est partisan du Frexit, et nous avons choisi en conséquence de le placer le plus à gauche du graphique. Le leader de République Souveraine a toujours été partisan, comme il l’explique dans une interview du 6 novembre, de la stratégie « Plan A, plan B ». Stratégie qui implique de tenter une renégociation des traités pour orienter l’UE vers une « Europe des nations », mais d’être prêt à opérer un Frexit si le premier scénario échoue. C’était la stratégie de Jean-Luc Mélenchon en 2017 mais ce dernier l’a abandonnée depuis. Toutefois, nous avons décidé de placer Georges Kuzmanovic moins bas que Florian Philippot et François Asselineau dans le tableau, le Frexit étant une composante de son programme plutôt que le cœur, comme c'est le cas pour ces derniers.
François Asselineau et Florian Philippot préconisent tous deux une sortie de l’euro ainsi que de toutes les instances supranationales, notamment via un Frexit. Nous les avons donc placés le plus à gauche possible sur l’axe « Europe des nations-Fédéralisme » et le plus en bas possible sur l’axe « plus ou moins de compétences de l’UE ». François Asselineau, radical au risque de frôler parfois le sectarisme, dénonçait récemment « l’irresponsabilité » et la lâcheté des candidats souverainistes non-favorables au Frexit. Pour lui, les solutions de renégociation agressive ou de désobéissance aux traités ne sont pas respectueuses de nos partenaires et pourraient entrainer des tensions internationales, entre autres. Le président de Génération Frexit Charles-Henri Gallois – qui n'est cependant pas candidat en 2022 – est lui aussi partisan d’un Frexit, comme Jean-Frédéric Poisson, ancien du Parti Chrétien-Démocrate et fondateur de son mouvement, Via, la voie du peuple. Mais ce dernier a indiqué qu’il pourrait...