L’ONU appelée au chevet du Haut-Karabakh
ARTICLE. La catastrophe humanitaire va-t-elle enfin être prise en considération par la communauté internationale ? C’est aujourd’hui, jeudi 17 août, à 16 h (heure de Paris) que le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en « urgence », va enfin se prononcer sur la situation humanitaire résultant du blocus du corridor de Latchine, au Haut-Karabakh.
C’est un drame dont on pensait qu’il ne pourrait plus se reproduire après le génocide arménien de 1915. Et pourtant…
Un blocus sordide et cynique des populations arméniennes du Haut-Karabakh (Arstaskh) a commencé il y a près de 300 jours, sur lequel Front populaire a alerté à de nombreuses reprises. Cent vingt mille Arméniens se retrouvent coincés en Artsakh sans aucun ravitaillement, privés de médicaments, de produits de première nécessité, survivant grâce aux agriculteurs des campagnes avoisinantes. Vingt mille enfants se retrouvent privés de soins, certains montrant des signes de carences graves.
Le blocus du Haut-Karabagh (ou Artsakh) a commencé le 12 décembre 2022. Des Azerbaïdjanais bloquent alors la seule route « ouverte » reliant le Haut-Karabagh à l’Arménie, dans la zone de l’intersection Chouchi-Dachalti, qui se trouve dans la zone de responsabilité de la mission de maintien de la paix sous la responsabilité russe. L’Azerbaïdjan se défend alors en parlant des bloqueurs comme des militants écologistes indépendants qui manifesteraient contre les mines d’or arméniennes, mais la presse internationale révèle qu’ils sont pilotés en sous-main par les autorités azerbaïdjanaises. L’ironie du sort veut que ces mêmes militants défilent aujourd’hui à Bakou, car ils expliquent qu’ils n’ont pas reçu le montant promis...