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L’UE qualifie le Brexit « d’erreur historique »

ARTICLE. Mardi, en session plénière, le Parlement européen a formellement approuvé l’accord de commerce et de coopération post-Brexit. Parmi les différents votes, le Parlement a notamment adopté une résolution qui qualifie « d’erreur historique » le retrait du Royaume-Uni de l’UE…

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C’était l’une des dernières étapes officielles du long processus du Brexit, entamé lors du référendum britannique du 23 juin 2016, qui s’est déroulée à Bruxelles ce mardi 27 avril. Le Parlement européen a adopté l’accord post-Brexit de commerce et de coopération par 660 voix pour, 5 contre et 32 abstentions, lors d’un vote en session plénière.

Un retrait britannique désapprouvé par les eurodéputés

Mais en plus de cet accord, le Parlement européen a adopté une résolution non contraignante qui estime que, même si l’UE « a toujours respecté la décision du Royaume-Uni », son retrait « est une erreur historique ». Cette résolution a été portée par la quasi-totalité des groupes politiques européens dont le PPE (dont fait partie Les Républicains), Renew (LREM), S&D (PS, Génération.s, PRG), Verts (EELV), and the Left (France insoumise).

Le message est clair et semble faire figure d’avertissement pour ceux qui oseraient emprunter le même chemin que les Britanniques : ne faites pas cette « erreur ». Nos voisins d’outre-Manche ont déjà pu se rendre compte que l’UE n’avait pas pour ambition de rendre le divorce facile. À en juger par l’enchevêtrement juridique que constituent les traités européens, couper le cordon a été long et douloureux, alors que certaines tensions demeurent aujourd’hui sur les questions relatives à l’Irlande du Nord ou à la pêche.

Une sémantique qui pose question

L’emploi de cette expression « d’erreur historique » a ceci d’intéressant qu’elle implique en filigranes qu’il y a un « sens » à l’histoire, une certaine vérité historique qu’il s’agit de ne pas entraver. Ce « sens de l’histoire », serait-il celui vendu par l’Europe maastrichtienne, celui de l’intégration européenne, de l’effacement des nations dans une entité supranationale dépositaire de la démocratie libérale et de l’économie de marché ?

C’était, peu ou prou, la thèse de Francis Fukuyama, qui annonçait dans son article...

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