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Négociations Brexit : l’UE n’a en tête que l’esprit de vengeance
OPINION. À lumière des quatre ans et demi depuis le vote du Brexit, il n’est en aucun cas exagéré de dire que l’UE se comporte comme une secte dans les négociations avec le Royaume-Uni. C’est au fond sa nature profonde en toutes matières.
À moins de vingt jours de la fin de période de transition du Royaume-Uni post-Brexit, nous pouvons faire un point sur les négociations pour l’obtention d’un accord commercial entre les deux parties : le Royaume-Uni et l’Union européenne.
La situation est complètement bloquée et si l’échéance était demain, nous irions assurément vers une sortie sans accord, le fameux « No Deal ».
À lumière des quatre ans et demi depuis le vote du Brexit, il n’est en aucun cas exagéré de dire que l’UE se comporte comme une secte dans les négociations avec le Royaume-Uni. C’est au fond sa nature profonde en toutes matières. Ce mode opératoire rappelle ce qu’avait dit le patron d’une des grandes sociétés d’assurance allemandes à Charles Gave lors de la gestion de la crise de l’euro : « Nous torturons les Grecs pour que les Italiens entendent leurs cris » [1].
L’UE, contre ses propres intérêts, disposant d’un excédent commercial de 86 milliards d’euros (2019) [2], exige du Royaume-Uni des conditions qu’elle n’exige à aucun pays avec lequel elle commerce : un alignement total des normes, une soumission à la juridiction de l’UE et un accès total à ses eaux territoriales. Elle n’exige jamais cela pour les autres pays alors qu’elle multiplie les accords de libre-échange à travers le monde depuis des années : Algérie, Chili et Liban (2002), Albanie (2006), Monténégro (2007), Bosnie-Herzégovine et Serbie (2008), Corée du Sud (2010), Géorgie, Moldavie et Ukraine (2014), Kosovo (2015), le Canada (2016, CETA), Japon (2018, JEFTA), Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay (2019, Mercosur), Vietnam (2019) et peut-être demain avec les États-Unis de Biden avec le TAFTA, le fameux traité transatlantique. Au fond, le Royaume-Uni ne demande qu’un accord commercial comme celui que l’UE a accordé au Canada. Une entité rationnelle aurait encore plus intérêt à l’accorder...
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